Gilles Lartigot, auteur du livre Eat, témoigne de son parcours et de ses prises de conscience sur l’alimentation moderne. Il expose plusieurs faits sur l’élevage industriel et les additifs chimiques, et nous donne quelques pistes pour adopter une alimentation plus saine pour notre corps et notre esprit.
Bio à la Une : Le premier frein au bio est son prix. Inutile de le nier, il a été constaté que les produits bio sont plus onéreux que les autres. Que répondez-vous au consommateur qui argumente : “je ne mange pas bio, car c’est trop cher” ?
Gilles Lartigot : Le bio est pour moi un terme général. Je fais une grosse différence entre l’agriculture biologique sans produit chimique qu’on va trouver dans les marchés et l’agriculture industrielle qui délivre des perturbateurs endocriniens et facteur de cancer. On peut acheter de la nourriture biologique transformée qui va coûter extrêmement cher, mais qui vient d’où ? Il faut acheter sur les marchés locaux, à des producteurs biologiques. C’est après avoir fait cette démarche qu’on s’aperçoit que ces légumes ne sont pas plus chers que leur équivalent conventionnel. Dans un deuxième temps, il faut penser à revoir son mode alimentaire. Si on décide de manger exclusivement bio tout en continuant à consommer gâteaux, soda ou plats préparés, oui, l’addition va être salée. Il est important de modifier votre mode alimentaire en commençant par intégrer plus de légumes, de légumineuses, en préparant des repas sans viande. On peut se nourrir très sainement en agriculture biologique. Il est également possible de trouver un producteur qui ne sera pas labélisé, mais qui cultivera sans produits chimiques. Il faut savoir que le label bio, en plus de coûter beaucoup d’argent, sert aux producteurs à intégrer des circuits de revente. »Extrait » de bio à la une