Effeil ~ A Tout Moment La Rue….

Eiffel - A tout Moment HUMEAU-Romain

Khalil Gibran ~ Vos enfants…

Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même. Ils viennent à travers vous mais non de vous. Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas. Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées, Car ils ont leurs propres pensées. Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes, Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves. Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous. Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier. Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés. L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini, et Il vous tend de Sa puissance pour que Ses flèches puissent voler vite et loin. Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie ; Car de même qu’Il aime la flèche qui vole, Il aime l’arc qui est stable.

Simply pure by longbull

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Gibran Khalil Gibran (جبران خليل جبران) figure en bonne place parmi les poètes et peintres issus du Moyen-Orient, grâce notamment à son recueil : Le Prophète. Né au Liban (1883 à Bcharré – 1931 à New York), il a ensuite séjourné en Europe et surtout aux États-Unis où il a passé la majeure partie de sa vie. Chrétien catholique de rite maronite, son Église jugera hérétique son troisième livre, Esprits rebelles (l’appel du prophète), qui sera brûlé en place publique par le pouvoir ottoman en 1908. On l’a souvent comparé à William Blake, et il est appelé par l’écrivain Alexandre Najjar le « Victor Hugo libanais ». [wikipédia]

Le Cinquième Rêve

Dreamcatcher - longbull - le cinquième rêve

Le cinquième rêve légende amérindienne sur la création du monde

Au début, le Grand Esprit dormait dans le rien. Son sommeil durait depuis l’éternité. Et puis soudain, nul ne sait pourquoi, dans la nuit,
il fit un rêve. En lui gonfla un immense désir…

Et il rêva la lumière. Ce fut le premier rêve.La toute première route.Longtemps, la lumière chercha son accomplissement, son extase. Quand finalement elle trouva, elle vit que c’était la transparence.

Et la transparence régna.
Mais voilà qu’à son tour,ayant exploré tous les jeux de couleurs qu’elle pouvait imaginer, la transparence s’emplit du désir d’autre chose. A son tour elle fit un rêve. Elle qui était si légère, elle rêva d’être lourde.

Alors apparut le caillou
.Et ce fut le deuxième rêve. La deuxième route.Longtemps, le caillou chercha son extase, son accomplissement. Quand finalement il trouva,il vit que c’était le cristal. Et le cristal régna.Mais à son tour, ayant exploré tous les jeux lumineux de ses aiguilles de verre, le cristal s’emplit du désir d’autre chose, qui le dépasserait.A son tour, il se mit à rêver. Lui qui était si solennel, si droit, si dur, il rêva de tendresse, de souplesse et de fragilité.

Alors apparut la fleur.
Et ce fut le troisième rêve,la troisième route. Longtemps,la fleur, ce sexe de parfum, chercha son accomplissement, son extase. Quand enfin elle trouva, elle vit que c’était l’arbre. Et l’arbre régna sur le monde. Mais vous connaissez les arbres. On ne trouve pas plus rêveurs qu’eux ne vous amusez pas à pénétrer dans une forêt qui fait un cauchemar. L’arbre, à son tour, fit un rêve. Lui qui était si ancré à la terre,il rêva de la parcourir librement, follement, de vagabonder au travers d’elle

Alors apparut le ver de terre.
Et ce fut le quatrième rêve. La quatrième route.
Longtemps, le ver de terre chercha son accomplissement, son extase.
Dans sa quête, il prit tour à tour la forme du porc-épic, de l’aigle, du puma, du serpent à sonnette.
Longtemps, il tâtonna. Et puis un beau jour,
dans une immense éclaboussure…
Au beau milieu de l’océan… un être très étrange surgit,
en qui toutes les bêtes de la terre trouvèrent leur accomplissement,
et ils virent que c’était la baleine !
Longtemps cette montagne de musique régna sur le monde.
Et tout aurait peut-être dû en rester là, car c’était très beau. Seulement voilà…
Après avoir chanté pendant des lunes et des lunes, la baleine, à son tour,
ne put s’empêcher de s’emplir d’un désir fou.
Elle qui vivait fondue dans le monde, elle rêva de s’en détacher.

Alors, brusquement nous sommes apparus, nous les hommes. Car nous sommes le cinquième rêve,la cinquième route,en marche vers le cinquième accomplissement, la cinquième extase.

Et ici, je vous dis : Faites très attention ! Car, voyez-vous,
Dans la moindre couleur, toute la lumière est enfouie.
Dans tout caillou du bord du chemin, il y a un cristal qui dort.
Dans le plus petit brin d’herbe, sommeille un arbre.
Et dans tout ver de terre, se cache une baleine.
Quant à nous,nous ne sommes pas le « plus bel animal »
nous sommes le rêve de l’animal !
Et ce rêve est pas encore inaccompli

Ce texte aurait été prononcé par Swift Deer, Shaman Navajo…
Source livre : Le Cinquiéme Rêve de Patrice Van Eersel.